Tout le mal...

 Mal, pour certains, pour beaucoup.

Ignorance, oubli des autres.

Tort à ceux qui ont raison.

Exil, peut-être pour toujours.

Abattement des âmes qui souffrent.

Ivresse dans la fortune, ivresse dans le désastre.

Élucubration, jubilation de l’esprit  et montée dans la folie.

Ardeur de ceux qui espèrent, ceux qui doutent.

Brutalité dans les mots, dans les gestes, dans le désamour.

Bêtise. Encore de la bêtise. Colère,

Inquiétude, désespoir, anéantissements.

Rejet.

Désir d’être, de respirer, de durer.

Envie d'aide,  d’amour, d’évasion.

Solitude.

Malheur.

Perte d’issue.

Perte de  raison.

Suicides.

Partout  des suicides, des âmes fauchées.

Des gens blessés, décimés, saignés,

Face à l’horreur banalisée.

Misère. Encore et encore.

Alentour, partout.

Elle s’étale, se prolifère à chaque coin de rue,

A la place des attentes étiolées dans le désert de l’oubli.

Des espoirs compromis.

 A cause de l’ignorance des autres, des grands.

De leur incapacité, leur médiocrité, leurs carences, leur indigence,

Qui s’affichent tous les jours, au grand dam du savoir.

De la connaissance, de l’amour,  de la justice, de la liberté.

Des valeurs d’un jour, né dans la lutte et la souffrance.

Du sacrifice, du dévouement à l’idéal du droit,

Du droit de vivre, de prospérer.

De se dépasser, de devenir un homme et non un individu.

De sortir de la nuit.

Dans les villes.

Dans les campagnes.

Jusqu’au plus profond du terroir,

Le vide et la misère, dans toute sa nudité, sa cruauté.

Misère et désarroi.

Fatalité de l'homme.

Main de l’homme.

Cupidité de l’homme.